L'actualité de la crise : UN CHOIX MASQUÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Au discours sur la taille de la dette publique correspond sempiternellement l’évocation des efforts qu’il va falloir consentir pour cesser de l’accroître, puis la diminuer. Dans la zone euro, une règle qui ne pouvait être que d’or est inventée afin d’imposer une contrainte démocratique sensée le permettre. Au Royaume-Uni, la démonstration est déjà faite que la politique d’austérité budgétaire y fait obstacle. Aux États-Unis, le débat s’apprête à rebondir, tandis qu’au Japon le gouvernement fait le dur apprentissage d’une réalité que les autorités ne veulent en général pas regarder en face.

Présenté comme la solution, un doublement de la taxe sur la consommation était depuis longtemps dans les cartons, que le gouvernement actuel de centre-gauche s’est enfin décider à sortir. Elle va progressivement passer de 5 à 10% d’ici octobre 2015, avec pour objectif officiel de résorber d’ici 2020 le déficit primaire (la différence entre les dépenses et les recettes de l’État). Mais les projections des nouvelles recettes fiscales le contredisent déjà, car celles-ci devront également servir à financer les besoins sanitaires et les retraites d’une population vieillissant rapidement. Dépassant déjà les 200% du PIB, la dette ne diminuera pas mais simplement augmentera moins vite, si tout se passe conformément aux prévisions. C’est en tout cas le choix qui est actuellement fait.

La logique dans laquelle il est tenté d’enfermer le débat va au-delà d’un simple remboursement de la dette et met en cause le financement de l’État providence si on l’applique. Comme depuis longtemps prévisible, le système par répartition éclate sous les effets de l’évolution de la pyramide des âges auxquels viennent s’ajouter ceux de la récession et du chômage. Sans que celui par capitalisation ait eu l’occasion de faire ses preuves, si l’on en croit ses résultats aux États-Unis où il prédomine.

Les partisans de la règle d’or, qui espèrent encore en une sortie par le haut résultant d’une hypothétique relance économique – qui a tout du pari stupide dans les conditions où il est fait – feraient bien d’apporter dès à présent leurs lumières à ce propos.

101 réponses sur “L'actualité de la crise : UN CHOIX MASQUÉ, par François Leclerc”

  1. L’évolution de la pyramide des âges n’a aucune raison d’avoir un effet négatif uniquement sur les retraites par répartition : les retraites par capitalisation sont nécessairement touchées elles aussi. La différence apparente provient, me semble-t-il, du fait que le lien de cause à effet y est moins visible, car masqué par les bons résultats des investissements à haut rendement réalisés par les fonds de pension. Mais, comme pour la répartition, les sommes versées aux retraités ne sont que des ponctions sur les revenus des actifs, et sur l’économie réelle en général, avec en outre des frais de gestion (en particulier rémunération des intervenants financiers) supérieurs ; il n’y a donc, à mon avis, aucune raison de penser que le système par capitalisation s’en tire mieux que celui par répartition dans l’état actuel ou à venir de l’économie.

    1. Je suis tout à fait d’accord, mais le problème n’est pas là.
      Le démantèlement de l’Etat Providence est voulu par le capitalisme prédateur pour transférer des fonds gérés par des organismes publics ou paritaires à des intérêts privés, avides de faire du profit avec les sommes ainsi mises à leur disposition. Ils se fichent bien de savoir si les retraités peuvent espérer toucher une retraite convenable sans attendre un âge canonique,si les chômeurs sont correctement indemnisés,si les malades sont soignés dans de bonnes conditions, ou si les salariés perçoivent des salaires suffisants pour leur assurer une vie décente.
      Ce sont des parasites du corps social, ils imposent des règles qui n’ont d’autre but que de vider toujours un peu plus ce corps social de sa substance.
      Ont-ils seulement réalisé que s’ils affaiblissent leur hôte jusqu’à le tuer, ils disparaîtront eux mêmes ?
      Il semblerait que non, il semblerait que ce soient des prédateurs redoutables, mais dotés d’une faible intelligence, une intelligence très primitive, de type reptilienne.
      Le problème majeur, c’est qu’ils semblent avoir pris le contrôle du cerveau de nos classes dirigeantes, y compris des gens que nous élisons, mais qui travaillent en fait pour eux (consentants ou pas). Car ils ont besoin de neutraliser la démocratie pour infester un peu plus le corps social.
      Les vecteurs les plus efficaces de leurs toxines sont les membres de la classe médiatiques sur lesquels ils ont un contrôle total, mais aussi la classe des experts (économiques en particulier) qui vivent en symbiose avec eux.

      1. Votre intelligence non-reptilienne ne vous a pas permis encore de comprendre semble t-il, que nous sommes maintenant en concurrence avec les milliards d’affamés des pays « submergeants » ; des hommes aussi bien pourvus que vous et moi en matière grise ! Dans notre monde désormais normé par l’absence de guerres généralisées, grâce à la bombe atomique, nous allons inéluctablement vers une égalisation relative des niveaux de vie, eux un peu vers le haut, nous Occidentaux, brutalement vers le bas.
        Le Communisme sous toutes ses formes a rendu l’âme et la planète entière s’est converti au Capitalisme, souvent sous sa forme la plus « néo ». Nous n’y pouvons rien ! Le protectionnisme n’est pas une solution surtout maintenant que ces pays conçoivent et produisent des choses plus élaborées que les nôtres…Croyez-vous que si nos fermions nos frontières aux produits chinois, le Chine mettrait longtemps pour acheter ses avions chez Boeing au lieu de chez Airbus. Cet exemple valant tant qu’il nous reste encore une avantage concurrentiel dans ce domaine.
        Non, nous sommes coincés et serons contraints de grès ou de force de nous plier à cette nouvelle donne internationale à savoir, baisse du niveau de vie et disparition de l’État providence

      2. @erreipg

        Votre intelligence non-reptilienne ne vous a pas permis encore de comprendre semble t-il, que nous sommes maintenant en concurrence avec les milliards d’affamés des pays « submergeants » ;

        Pourquoi en sommes nous là ? parce que nos classes dirigeantes très proches des intérêts financiers ont menées des politiques qui nous ont amené là. Le capitalisme avait besoin de la globalisation pour maintenir son taux de profit.

        Nous n’y pouvons rien ! Le protectionnisme n’est pas une solution surtout maintenant que ces pays conçoivent et produisent des choses plus élaborées que les nôtres…

        Il y en a marre de ces discours qui veulent faire croire que les phénomènes économiques sont des phénomènes naturels comme la grêle, les cyclones ou les tornades.
        Non ! ce sont des hommes qui ont fait voter les lois et les règles qui nous désarment face à une concurrence non loyale et distordue.
        « Nous n’y pouvons rien » ??? parce que ceux qui sont en haut de la pyramide ne veulent rien changer, puisqu’ils profitent eux prioritairement de la globalisation. La fatalité en ce domaine est très largement fabriquée.

      3. @erreipg

        L’avantage avec les brebis bien pensantes, c’est que pour elles tout est simple.
        Nous voilà donc en concurrence avec les autres crève-la faim et il est donc parfaitement normal de s’aligner sur le moins disant social.
        Bien entendu, toute réflexion pouvant ouvrir d’autres horizons est inutile.
        Ainsi pensent les brebis en tendant le cou au billot.
        .

      4. @erreipg

        D’accord avec vous sur l’équilibre des richesses entre pays développés et pays émergents, c’est inéluctable et souhaitable. Par contre la fin de l’état providence provoquerait une forte augmentation des inégalités qui n’est pas compatible avec la notion d’équilibre. Elle est chouette notre mondialisation n’est ce pas ? Elle abolit les frontières du tiers monde.

      5. @Charles : pas mal votre référence au syndrome du larbin…Comme toujours, il faut bien voir ce qu’il y a derrière les mots et ne pas se contenter de sourire à une bonne formulation et de passer à autre chose.
        Ce qu’il faut comprendre et se visser dans la cervelle, c’est que toute la Planète vit désormais dans un seul et unique système économique: le capitalisme plus ou moins sauvage. Je n’y peux rien, vous non plus. La caractéristique principale du capitalisme est la propriété privée des moyens de production. Cela veut dire qu’il existe des hommes infiniment riches, les milliardaires, beaucoup plus de très riches (100 millions) et encore plus de fort riches et de riches.
        Ce sont eux qui orientent les flux d’argent dont ils ne sauraient claquer le centième à des fins personnelles, vers tels ou tels investissements qu’ils jugent rentables à terme pour leur fortune…C’est peut-être immoral mais c’est ainsi.
        Alors, développer en France comme c’est souvent le cas surtout quand c’est relayé par le Gouvernement, une ambiance négative et de suspicion généralisée vis à vis de ces gens là, vous devriez comprendre, larbins ou pas, que c’est mauvais pour le pays et pour les plus défavorisés d’entre nous.
        Un proverbe chinois dit que quand les riches maigrissent, les pauvres meurent de faim.

      6. « Par contre la fin de l’état providence provoquerait une forte augmentation des inégalités qui n’est pas compatible avec la notion d’équilibre »

        Et c’est malheureusent tout autant incompatible avec la notion de democratie.

      7. @erreipg

        J’ai lu votre dernière réponse à Charle A, votre approche est une approche conservatrice tout à fait classique. L’ordre établi ne peut être remis en question, il faut s’y adapter sous peine d’endurer pire. C’est l’apologie de la loi de la jungle en quelque sorte, et de la soumission au plus fort.
        Ou dit d’une autre façon, vous défendez le point de vue libéral dit du « trickle down effect ».
        Il suffit cependant de regarder ce qui se passe autour de nous, pour constater que cette théorie de riches, n’est pas aussi bénéfique à l’ensemble du corps social qu’elle le prétend.
        Il semblerait même qu’un nombre non négligeable des plus aisés préfèrent investir leur richesse dans des placements spéculatifs, et non dans l’économie réelle.
        Si l’on suit votre approche, on se demande pourquoi l’esclavage a été aboli.
        Pourquoi les féodalités ont été abolies. En fait, pour vous, tout progrès social est fondamentalement mauvais.
        Pour revenir sur l’intelligence reptilienne, je précise que je pensais en priorité à la meute des capitalistes dans leur ensemble. Leur intelligence « collective » ne s’élève pas au dessus de celle d’un saurien. Par contre individuellement, ils peuvent être très intelligents, je n’en doute point, dommage qu’ils en mésusent si souvent.
        Pour finir, et pour vous « rassurer » je ne considère pas que « le riche » est forcément mauvais, pas plus que « le pauvre » est forcément bon.
        Les individus peuvent échapper au « déterminisme » de leur condition ou de leur origine sociale, par contre il me semble sain, et un même un devoir citoyen de combattre un système, si on le juge intrinsèquement mauvais dans ses prémisses, ainsi que dans ses conséquences.

      8. @ Erreipg

        Macarel m’a précédé, de la façon la plus claire qui soit.
        J’ajouterai seulement à votre proverbe:

        Un proverbe chinois dit que quand les riches maigrissent, les pauvres meurent de faim.

        que vous avez toute liberté de vivre dans la misère morale du Larbin
        et même de disparaitre, mais pas d’y entrainer les 99 %…

    2. Bel article sur le Monolecte: « La crise délibérée »

      Les gouvernements en place choisissent délibérément la rigueur tout comme ils choisissent délibérément la voie de la paupérisation de masse, et ils le font sous couvert de leur impuissance face aux lois implacables du Marché. Sauf que tout démontre que le Marché ne prend que la place que l’action politique veut bien lui laisser.

  2. La seule règle d’or que connaît toute bonne mère de famille, vraiment efficace : ne pas dépenser plus que le salaire mensuel…en mettant une somme de côté pour les imprévus!

    Plus nuls que tous ces Politiques.. On meurt!

    Et la référence au PIB est encore une maniére de noyer le poisson…

    1. Mais quand le salaire mensuel ne permet plus de manger et de se loger, elle fait quoi la bonne mère de famille ???

      1. en tous cas elle taxe pas ses progénitures, éventuellement elle peut taxer les plus riches de la famille !!

    2. Donc la mère de famille ne fait jamais un emprunt pour acheter une maison, investir dans un équipement ou créer son entreprise?
      Non seulement ce n’est pas forcément économiquement rationnel, mais c’est tout simplement pas comme ça que ça fonctionne

  3. Il devrait pourtant être simple de comprendre que l’austérité n’est pas mise en place pour rembourser la « dette », mais pour nous vider les poches.

    Ce racket continuera tant qu’il restera quelque chose à nous prendre, et si rien d’autre ne se passe.

    By the way, bravo à Goldman Sachs pour son succés en « justice ».

      1. Je crois que la plupart des intervenants ici ont lu les classiques.

        Mais il y a comme un refus d’admettre que l’humanité fait face au Mal absolu. Cette admission obligerait à une autre forme de réaction.

        En conséquence on voit beaucoup de posts du genre: « Pardonnez leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ».

        Ils savent.

      2. J’y ai appris sur certains grands moments contemporains.
        Je recommande: la description des stratégies conduisant à la barbarie est là.
        Mais le diagnosctic ne concerne pas la crise en cours,
        et donc ne propose pas de remède à la mesure.

  4. C’est bien entendu la volonté de l’officine UE de casser tout ce qui demeurait debout de l’État – et pas besoin d’ajouter « social », « providence » quand on n’ajoute jamais « patronal », « de clan », « de classe »..-
    Ils n’auront pas de mal pour trouver dans chaque rédaction le Joffrin, le Calvi, et autres adeptes des renforts sous les genoux pour répéter urbi et orbi qu’il faut nécessairement, impérativement, obligatoirement et malheureusement augmenter l’age de départ à la retraite – Le livre blanc des retraites édité par l’UE ne fait grace d’aucun argument pour nous faire bosser ad nauseam – et se résoudre donc à aller au moins disant de l’UE, l’Italie qui va faire travailler le bon peuple jusqu’à 69 ans.

    Pourtant la pyramide des âges n’est que de peu poids par rapport à quelque réformes qui ne soient pas des régressions. Ainsi le COR proposait en 2010  » avec une augmentation de 9,8 points du montant des cotisations retraites, il est possible de combler les besoins de financements de notre système de retraite. Une augmentation de 9,8 points en 40 ans, cela fait une augmentation annuelle de 0,23 point du taux de cotisation. A raison de 0,17 point pour les cotisations patronales et 0,06 point pour la part salariale… ». Explication reprise et explicitée par Filoche, du PS…Cotisations conséquentes si un gouvernement courageux choisit la voie de la semaine des 4 jours+la taxation conséquente du capital au travers d’une réelle réforme des impôts et l’arasement des dividendes+la taxe Tobin+la séparation des activités de dépot et d’affaires pour les banques, etc.

    Dans le même temps, dans le même brouillard entretenu, dans cette crise sciemment prolongée par Merkel et les anciens de Goldmann Sachs, il s’agira également d’en finir avec le CDI. On ne se préoccupe même plus dans le Zeppelin UE de sauver les apparences, de tenter de résoudre l’immense contradiction qu’il y a entre vouloir augmenter le temps de travail, le nombre de gens au travail et la destruction méthodique des derniers freins demeurant devant le bon vouloir patronal. Patrons qui n’auront rien de plus pressé que de multiplier les salaires minables, les statuts ultra-précaires, les jobs extrêmement pénibles et virer tout d’abord ceux qui constituent le gros des bataillons à employer, selon l’UE, les seniors. Alors que Montebourg initiera une charte de bonne conduite et multipliera les assurances, investira dans la vaseline.

    Au plan national, l’alignement, la mollesse, l’inaction du gouvernement actuel sont absolument sidérantes et significatives de cette gauche de Marché qui arrive encore à tromper l’opinion. Croient-ils vraiment faire illusion longtemps, ces manager roses avec le paquet de clopes anonymisé et le stress-test des loyers dans quelques coins ciblés ?…

    Quant à la « règle d’or » qui devrait s’appeler « La règle de l’or », elle n’est que la dernière démission à la mode pour accepter une vision néo-libérale, comptable et censitaire du réel, d’une gestion de crise à la hache. Je ne vois absolument en quoi il s’agirait d’une sortie par le haut, croissance ou pas.

    L’idée même de régler de manière comptable le devenir d’un pays, les inflexions en pointillés cachées dans les mois et les années qui viennent est parfaitement sénile. C’est insulter l’avenir, la citoyenneté et la simple raison.

    1. L’idée même de régler de manière comptable le devenir d’un pays

      C’est tout simplement de la paresse intellectuelle. De l’usage de l’informatique sans intelligence, ni conscience. De la politique assistée par ordinateur, qui réduit la populasse à de simples paramètres de logiciels. Utiliser la révolution informatique pour pétrifier les rapports de force habituels. Tout changer pour que rien ne change.

      1. qui réduit la populasse à de simples paramètres de logiciels.

        Le capitalisme ne se résume pas à ça depuis quelque temps ? La machine à laver de la société de consommation semble avoir fonctionné puisque la populace semble aimer ce statut. Le monde a jamais été aussi déshumanisée que maintenant…

    2. Cher Contempteur (même si ça fait bizarre, c’est votre pseudo après tout …), je mets de côté vos envolées lyriques sur la politique intérieure parce que ce ne sont pas les miennes et puis je mets de côté aussi votre méchante réflexion sur la régle d’Or qui défend au contraire les plus faibles à mon avis.

      Pour le reste, je ne suis pas loin de partager votre analyse bien que pas sur le mode réquisitoire.
      Vous avez bien raison de pointer la question du travail derrière celle des retraites car le travail est une réalité profondément ambivalente : une impérieuse nécessité et un moyen pour chacun de se réaliser. Les managers nous mettent ça en pyramides de Maslow et les directeurs du personnel (pardon responsable des ressources humaines) nous les retournent (les pyramides) pour les salaires.

      Il manque à notre si zolie zone économique, un projet et surtout un élan pour les entreprises et puis des règles pour permettre aux plus faibles de consommer … aux plus faibles dans notre zolie zone mais aussi à l’extérieur. Les entreprises doivent recommencer à produire et à investir. Sinon les cailloux sont cuits (et c’est moins bon que les carottes par quelque bout qu’on les prenne, et n’y voyez aucun mal).
      Alors les entreprises et les plus faibles d’abord.
      Les banquiers ont beau faire des grimaces et se mettre sur la pointe des pieds, ils n’ont pas leur place sur la photo.

      1. Oui, c’est mon pseudo et je le partage…

        Le passage en douceur du réquisitoire à l’analyse compassée, puis bienveillante pourquoi pas, est souvent corrélatif d’une mobilité sociale ascendante bien négociée.

        Je grossis un zeste, mais la règle d’or qui serait plus douce aux plus petits, ça ne passe pas. C’est une vision robotique et une perpétuation de la modalité néo-libérale qui a vocation a accentuer les écarts de revenus, la dissociation capital-travail, l’exploitation généralisée et se finira, si on n’écrase pas la vermine porteuse de ces idées, dans un totalitarisme général.

        Moi, la zone économique où je me trouve elle porte des femmes qui errent le jour avec tripotées de gosses et s’ennuient à mourir, des hommes, jeunes et vieux, qui traînent la tête basse parce que c’est honteux d’être au chom ou se planque devant leur télé. On entend juste les télés en passant devant chez eux. On sait qu’ils sont là, mais au moins personne ne les voit. Le samedi soir, comme ce soir, ça gueule, ça braille dans les alentours en pensant évacuer l’impasse à coup de pinard, d’engueulades et de claques pas avares.

        Les entreprises, la plupart des gens n’y pensent plus, ne veulent plus y penser, comme ils refusent d’investir un gramme d’énergie et de candeur dans le travail, sinon contraints.
        Les entreprises qu devraient repartir de l’avant….Mort de rire. Les poilus repartaient pour le combat avec l’enthousiasme et la réussite qu’on sait.

        Les entreprises, j’en ai rien à cirer. C’est un modèle totalitaire qui se fait du fric sur le dos des gens en permanence, sans leur rendre le minimum. Tout ce que les krétins commandant ces bagnes déguisés sont bons à faire c’est virer les salariés comme des malpropres, et les jouer les uns contres les autres à la roulette du chom, après leur avoir consciencieusement pourri la vie avec les garde de corps, dénommés directeurs de « ressources humaines ». Canailles, toujours en bonne compagnie politique.
        On ne sortira pas de ce merdier économique général tant que l’entreprise capitaliste et le capitaine d’industrie resteront des valeurs. Il faudrait refaire l’ENA et virer tous les politiciens de plus de trente ans. Soyons réaliste, demandons l’impossible.

        « Les plus faibles », on s’en fout. La charité c’est bon pour les dames patronnesses. Ce qu’il faut c’est briser les inégalités, s’attaquer aux structures, aux racines du mal comme dirait Dantec.

      2.  » pour permettre aux plus faibles de consommer … »
        Vous voulez dire : pour permettre aux plus pauvres de consommer, et vous vous croyez fort, sans doute, mais il n’y a pas de quoi, vraiment; gardez vos bons sentiments pour les entreprises, c’est ce que, ou ceux que -vous connaissez, n’est-ce-pas.
        Les pauvres, laissez les tranquilles, ils sont mauvais, très méchants.

      3. @ contempleur

        Il faudrait refaire l’ENA et virer tous les politiciens de plus de trente ans. Soyons réaliste, demandons l’impossible.

        Oui ! 100% pour cette solution.
        Virons tous ces politiciens « obsolètes », formatés par cette soit-disant grande école de l’administration.
        Profitons-en aussi pour supprimer les autres « grandes écoles » qui ne produisent que des zélites, imbues de leurs diplômes et de leurs privilèges.
        Encore une spécificité française qu’il serait bon de réformer, une de plus !
        Car les assistés ne sont ceux que l’on s’acharne à dénoncer dans les médias.
        Lourd héritage « génétique » de cette royauté moribonde, remplacée par une république de castes privilégiées exception faite de la période du CNR.
        Si nos chers élus était selon la doctrine libérale payé au salaire médian français, croyez bien qu’ils ne se bousculeraient pas au portillon des urnes.
        « Valeur travail » , compétitivité…etc etc…
        S’ils étaient seulement capable d’appliquer les théories qu’ils défendent à eux-même on ne serait pas dans ce m****.

      4. Cher Contempteur, on peut passer comme Dantec du communisme banlieusard à la pensée virale des Babylon babies … cela fait de la SF assumée mais pas de l’économie réelle. Je ne suis pas tellement loin de partager votre analyse de la prédation comme James Galbraith (le fils de John, un brave économiste qui me semble bien recommandable) mais … mais … pas vos conclusions du tout.

        Le metal en musique, ça défoule, soit ; en économie, ça peut faire un stand à thème à la fête de l’Huma, un peu comme la charité avec les dames patronnesses. Et la description de ma barre HLM, ça pouvait faire une chanson de Renaud dans le temps …

        Bon, trêve de guili-guili : les plus faibles, on s’en fout pas du tout. Pas parce qu’on les aime mais parce que sans leur consommation toute la machine se grippe. Il faut être une élite très basse de plafond pour mépriser le peuple qui consomme. Entendons nous bien : pas le consommateur et le client roi qui est une vaste blague pour publicitaires. Mais la masse consommatrice qui adore acheter les dernières nouveautés. C’est elle qui fait tourner l’économie, c’est elle qui doit avoir un niveau de vie suffisant pour consommer. C’est elle qui sans le savoir est aux racines de la croissance, du progrès et du bien.
        Le prédateur qui affame le troupeau ou le dévore est loin d’être un lion : c’est un âne suicidaire.

      5. Cher Traditore, il n’est pas question de savoir qui est faible ou qui est fort. Il n’est pas question non plus de savoir si les pauvres sont des gentils pauvres ou des très très méchants pauvres.
        Les pauvres sont hors du système économique et ils ne consomment pas.
        Or ils ne demandent que cela.
        C’est donc à notre économie de leur fournir les moyens de consommer.
        Le reste c’est de l’agit-prop pour des pauvres (ou des riches) qui rêvent d’être les rois des pauvres à la cour des miracles. C’est eux qui devraient laisser les pauvres tranquilles.
        D’ailleurs on devrait interdire la pauvreté pour la santé de l’économie.
        Après il reste à écrire un contrat social acceptable pour les moins pauvres.
        Bien à vous.

    3. @Contempteur

      La gauche de Marché arrive à tromper l’opinion de gauche, parce que cette dernière s’accommode d’une certaine dose hypocrisie à mon avis, c’est ça que je reproche amèrement au « peuple de gauche ».

      Dans l’administration des impôts, typiquement « cliente » (eh quoi d’autre ? ) du PS, eh bien ils savaient qu’ils seraient trompés par Hollande, mais ça leur semblait un moindre mal.

      Je veux bien qu’il n’y ait pas d’offre politique acceptable mais enfin, il y avait plus à gauche que Hollande. Il y avait Mélenchon, le front de gauche, et des cocos, moi je n’ai pas hésité. Maintenant si 53 millions votent Hollande (au hasard), il faut boire le calice jusqu’à la lie ! D’où ma colère contre sur ce sujet ! Il n’y a pas d’excuses, voire le score pitoyable de la gauche de la gauche ! On excuse trop facilement le peuple de gauche, et les autres, par une espèce de victimisation populaire, qui n’est qu’un populisme intériorisé, cet opium du peuple dont je parlais l’autre jour. Cette victimisation de la gauche perdue au milieu de la mondialisation, elle a bon dos : Il fallait se servir du bulletin de vote, maintenant, maintenant… c’est un choix le PS, seul l’hypocrisie permettait de faire semblant qu’on ne l’assumerait pas.

      Aussi ce qui caractérise le plus l’esprit français, et son identité, c’est l’hypocrisie. Le 21s sera hypocrite ou ne sera pas.

      En fait je n’ai plus d’amitié pour le peuple français, il me reste la raillerie. Même si bien sûr, il s’agit aussi de nos amis ! D’où les paroles de Marlowe sur le suicide.

      De toute façon… comment éviter de déraper par moments…

      1. Je te rappelle Liszfr qu’il y a des esprits forts qui t’expliquent à longueur de commentaires que le Front de Gauche, c’est que des branleurs qui vont te b… la gueule parce qu’ils sont des vendus du Kapital et que Seule-La-Vraie-Gauche-Qui-Conteste mais qui ne fait pas plus de 0.5% des suffrages (et surtout ne se prépare pas à la clandestinité, faudrait pas, EN PLUS d’avoir raison, être efficace le jour de la Révolution-Qui-Doit-Venir…) pourra te sauver.
        Et il y a d’autres esprits forts, de l’autre côté, qui t’explique que voter Front de Gauche ça sert à rien parce que ça représente que des vieux coco ou des jeunes bobo dirigé par un mégalo, et que toute façon faut voter pour la régle d’or puisque de toute façon elle ne sert à rien puisqu’elle n’est pas appliqué. Et comme ce sont des Esprits Sacrément Forts, ils ne te proposent pas de choix, mais ils trouve que François Hollande, c’est un sacré tacticien, et que franchement, c’est pas mal du tout ce qu’il fait sur l’Europe…

      2. Aucun politicien professionnel n’a jamais proposé
        et encore moins agi pour sortir du cadre.
        Mélenchon ne fait que dire au fond la même chose que Hollande ou le PC:

        « C’est quand même incroyable de voir qu’on passe pour un révolutionnaire quand on est simplement keynésien ; où on dit il faut partager, c’est ça qui va faire respirer l’économie ».( 17 octobre sur France Info).

      3. « Aussi ce qui caractérise le plus l’esprit français, et son identité, c’est l’hypocrisie. Le 21s sera hypocrite ou ne sera pas. »

        Je n’ai jamais rien lu d’aussi lucide sur ce blog.
        Fallait oser. Félicitations, sans ironie de ma part.

      4. Lizstfr, tu prêches un convaincu et j’ai fait mon devoir mélenchonnien.
        « le 21ème siècle sera hypocrite ou ne sera pas », c’est joli comme formule…Mais maintenant on est dans le pâté et voilà. J’ai le même sentiment que toi, évidemment. On commence à sentir les cornes qui poussent sur le front (de gauche).
        Quand même les mentalités mettent du temps à évoluer, mais elles évoluent, ce qui peut laisser penser que la note va être présentée aux politiciens avec une certaine insistance, dans peu de temps, qui sait ?..De là à savoir sous quelle forme…Pour ma part, je pousse des coups de gueule, mais je me sens orphelin de la poltique, les images qui me restent des années où nous pensions que la vie changerait en mieux sont rangées au fond du tiroir et c’est une lassitude qui domine. Sittin’ on the dock of the bay..Je vais lire Marlowe, tiens…

      5. @Lisztfr

        « D’où les paroles de Marlowe sur le suicide »

        De quel Marlowe tu parles, j’ai pas trouvé ?…Du pseudo ou d’un auteur ?…

      6. @épicerie
        Je ne suis pas votre « cher » TrADitore.
        apicelleria :
        Vous prétendez stupidement que les pauvres sont en dehors de l’économie; vous êtes plus ridicule que vous le voudriez, épicerie fine, sans aucun doute.
        Le fait est que l’économie a besoin des pauvres, en tant que tels, c’est justement la production de cette misère qui produit la richesse des milliardaires : tant qu’il y aura de l’argent, il n’y en aura pas pour tout le monde.
        Votre position sociale explique peut-être votre aveuglement de comptable, cependant on trouve, c’est dramatique, des pauvres imbéciles et de moins pauvres lucides.

  5. C’est toujours la même histoire et en filigrane on entend « on n’a qu’à supprimer les vieux » !!!
    Ben, à partir de quand on est vieux. 55 ans, 50, 45, 40 ?
    De toute façon moi je suis déjà morte ?
    Revisionner le film « L’âge de cristal » oui je sais ça a un peu mal vieilli certes ?
    Mais on y est ? Non ?
    Faut arrêter, franchement. Tous les jours des gens s’immolent, se tuent en famille… Et allez donc, nous devons changer de direction, il faut faire un saut quantique, il est temps et nous aurons besoin de tout le monde pour cette transformation. Le système actuel est agonisant, il ne guérira pas il va mourir.

    1. Cher JBL si 1960 est votre année de naissance, non seulement vous avez pas mal d’années devant vous mais en plus d’années de travail … je sais, c’est dur parfois mais ni l’indignation, ni le désespoir ne font de la bonne économie.
      Mais non le système n’est pas agonisant.
      Mais non, il va pas mourir le système.
      Mais voui, il guérira.
      C’est pas des commissions ou des comités qu’il nous faut.
      Ce sont deux ou trois petites décisions bêtes qui permettront aux entreprises de repartir et au plus grand nombre de consommer.
      Je vous assure.
      apicelleria.overblog.com

      1. Bonjour,

        Avec les deux ou trois petites décisions bêtes comme vous dites qui permettront au plus grand nombre de consommer, n’oubliez pas d’y ajouter la colonisation et l’exploitation à marche forcée des autres planètes du système solaire parce que le peu qui reste en ressources et matières premières sur la nôtre est absolument insuffisant pour que 7 milliards d’individus consomment à qui mieux mieux.
        Je vous l’assure.
        Cordialement.

      2. Cher Fatalitas, je crains que les tenants de la décroissance forcée ne hâtent la paupérisation des plus pauvres, l’enrichissement des plus riches et l’épuisement des ressources. La richesse se crée avant de se répartir.
        Quelle serait la place du travail, de la concurrence, de la création de richesse dans un système de décroissance économique ?
        Je ne doute pas un instant à la force d’une telle croyance parmi ses adeptes.
        Bon courage.

      3. A Apicelleria

        Le mot décroissance porte à confusion.

        Il s’agit simplement de sortir de la société d’économie de croissance qui, comme chacun peut le comprendre s’il accepte le début de désaliénation que fait retentir notre planète (air, eau, matières premières, effondrement biologique…) n’est qu’une utopie impossible.

        Il s’agit de reprendre l’amélioration nécessaire de l’archaïsme social, là où le capitalisme s’est imposé comme trompeuse solution d’une planète qui semblait infinie, car concernant alors une minorité industrialisée.

        Un enfant comprendrait l’impasse croissance dans un monde fini!

        Delphin

      4. @ apicelleria.overblog.com

        Etes-vous en mal de reconnaissance que pour venir débiter vos inepties ici sur le blog de Paul Jorion.
        Le trollisme dans toute sa splendeur tant sur la forme que sur le fond.
        Sachez que nul n’est dupe et que vous vous fatiguerez avant nous, les intervenants sur ce blog.
        Ayez au moins le courage de signer vos écrits….non pas sur un pseudo ridicule…mais sous votre véritable identité, car votre propagande distillée sur le net ne peut séduire que les benêts qui sévissent sur la toile.

      5. @ Apicelleria

        Derrière votre enthousiasme optimiste, limite propagande, et vos jeunes années, se profile l’éternel problème de consommer jusqu’où, quoi et pourquoi…

        Je vois que vous ne semblez pas très sensible à certains problèmes qui pointent sérieusement à l’horizon et qui ne concernent pas que la survie de votre petite entreprise, ou du moins la vocation que vous en auriez…

        Il s’agit d’un problème plus vaste qui dit que plus nous consommons, plus nous produisons, plus nous détruisons notre planète…

        C’est un peu comme si, pour votre petit confort perso, pour avoir plus chaud sur le radeau, vous vous mettiez à brûler les planches qui le constituent sans tenir compte des autre qui sont à bord et tentent de vous raisonner…

        L’angoisse, c’est que tant qu’on a pas encore les pieds dans l’eau, peu, comme vous, s’en soucient, cependant, quand le moment de l’inondation viendra, il sera trop tard pour faire marche arrière…

        Le modèle que vous défendez vous conduit au crime contre toute l’humanité… et sans parler de retour à l’âge des cavernes, il y a une différence entre le progrès nécessaire à notre évolution et la surconsommation d’un tas de trucs inutiles juste pour épater son beauf ou son voisin…

        Je vous vos d’ici, du haut de votre fierté, lorsqu’en réunion vous parlez de « votre boîte », l’enfant chéri qui vous propulse du coup dans le monde de ceux qui réussissent, avec le même rêve d’avoir votre place dans une des tours de la défense…

        Pour un peu, ça me ferait chialer tant c’est pathétique… Mais bon, profitez, tant que vous le pouvez… dans peu de temps, ce sera le vrai retour à la loi de la jungle face aux crève la faim que vous toisez si superbement, et là, nous verrons à quoi vous sert votre bel idéal de ce jour…

      6. Bonsoir Apicelleria.

        Ce système auquel vous semblez tenir a non seulement atteint ses limites mais les a dépassées. C’est la raison pour laquelle la situation est gérée à la petite semaine car on ne sait pas quoi faire en haut lieu.
        Vous voulez relancer la consommation soit, mais laquelle? 4 ou 5 voitures par famille, 10 écrans plats, 15 ouvre-boîtes, manger 8 fois par jour? Même s’il en a les moyens, à moins d’avoir le QI d’un prince saoudien, l’européen de base n’est pas assez con pour le faire.
        Vous voulez relancer les entreprises mais pour produire quoi et à quel prix? C’est déjà la sur production, et/ou bien, c’est trop cher
        Ce système est en panne sèche car basé sur le pari de la croissance amorcée et soutenue par le crédit. Il n’y a plus de croissance.

      7. Ouf … ça fait beaucoup d’un coup tout d’un coup et un peu de tout (du gentil correct au méchant méchant). Donc :

        Cher Erde, je crois pouvoir prétendre à exprimer mes idées, ici (puisque c’est permis) et ailleurs(puisque l’affichage des liens est autorisé). Les « inepties » des uns valant bien celles des autres, toute comme la propagande, je pense pouvoir vous inviter à mon tour à rédiger les vôtres sous votre propre état civil. Mais je reste disposé à discuter calmement avec tous ceux qui le souhaitent (pas vous visiblement). Quant à mon besoin de reconnaissance, je l’assume … pas vous ? A bientôt peut-être …

        Cher Delphin, la théorie de la décroissance n’a aucune raison de ne pas s’assumer comme telle. Elle part d’un postulat de ressources tangibles finies et épuisables quand d’autres partent d’un autre postulat : celui des ressources intangibles et humaines infinies et sources de progrès exponentiels. Elles sont contradictoires, c’est évident, encore que la théorie de la décroissance propose une modération et un rappel au bon sens qui peut remettre effectivement les pieds sur terre aux plus échevelés des tenants du progrès et de la croissance à tout crin.

        Cher Pedro Gil, les injonctions ad hominem peuvent effectivement permettre de discréditer l’homme avant l’idée mais l’entreprise que j’ai créée voici pas mal d’années va bien merci, tout comme les étudiants d’Université à qui j’essaie d’apporter un point de vue raisonné (à défaut d’être toujours raisonnable, pourquoi pas si cela doit détendre l’atmosphère). Je ne défends aucun modèle qui plus est un de ceux qui conduiraient au crime contre l’humanité (houla !). J’indique que certains économistes censés comme John Galbraith ont pensé la crise (celle de 29), l’argent, l’entreprise et la consommation et qu’on peut s’y référer pour penser ce qu’on nous présente ad nauseam depuis 5 ans comme notre crise … Il faut distribuer du revenu aux plus pauvres pour permettre la consommation mais cela ne suffit pas ; il faut que les entreprises revoient les relations actionnaires/managers et que les politiques définissent des projets à nos industries ( et peut-être d’ailleurs les entreprises elles-mêmes d’abord).

        Cher Riva, il n’est pas question de surconsommer mais de consommer.
        Comment peut-on sérieusement croire qu’un couple qui gagne 2 smics de manière précaire peut réellement consommer ? Il n’est pas question de permettre à tous et en particulier aux plus pauvres comme me le faisait gentiment remarquer Pedro Gil d’épater son beauf ni d’acheter 4 voitures et 10 frigos, mais de pouvoir renouveler régulièrement l’automobile et le frigo qui vieillissent, habiller la famille, faire plaisir aux enfants avec un ciné ou une sortie, partir en vacances, refaire les peintures de son appartement … et profiter un peu de la vie sans craindre une expulsion ou un licenciement le mois suivant … Rien n’est impossible si la société s’occupe enfin de remettre les prédateurs à leur place et pas aux leviers comme aujourd’hui.

      8. et moi, 54 ans dont 7 a chercher un job qui se dérobe toujours et partout, combien vous me donner d’années à faire semblant de croire que je re_bosserai un jour

  6. La retraite par capitalisation est davantage adaptée à l’environnement démographique et économique actuel. Elle permet d’absorber le choc démographique, et coûte beaucoup moins cher : les rendements du capital sont en effet supérieurs au taux de croissance démographique. Alors que dans un système de retraite par répartition, les cotisations, versées par les actifs au titre de l’assurance vieillesse, sont immédiatement utilisées pour payer les pensions des retraités. Ce système repose donc sur une forte solidarité entre générations. Son équilibre financier dépend du rapport entre le nombre de cotisants et celui des retraités (1,7 en 1998 dans le régime général). Les taux de croissance des revenus et de la population active occupée constituent dès lors les deux principaux facteurs d’évolution. Le premier est pour moi le plus adapté à la situation actuelle

    1. Cher Michel , les deux systèmes, marchands et non-marchands, sont adaptés.
      Mais il faut se reposer la question de leur inclusion dans le système concurrentiel ou plutôt de leur exclusion.
      Or le système par capitalisation confisque au profit d’un tout petit nombre un revenu différé très élevé au prix de taux de rendement délirants qui déséquilibrent les marchés financiers et les rapports entre les actionnaires et le management des entreprises côtées …
      Et le système par répartition renchérit le coût du travail de certains pays au détriment de leur concurrence.

      Ben oui, c’est vrai l’exclusion de ces 2 systèmes du marché concurrentiel serait une excellente chose pour les plus faibles et pour les retraités aussi.
      Voilà une bonne idée, hein, Michel ?
      Allez et bonne journée.

      1. Appicileria,

        Ben oui, c’est vrai l’exclusion de ces 2 systèmes du marché concurrentiel serait une excellente chose pour les plus faibles et pour les retraités aussi.

        Faudra nous expliquer comment vous sortirez ne serait-ce que les quelques $ 30 000 milliards de « réserves » des fonds de pension privés comme publics de ce monde (rajoutez les ass-vie à la française) du marché concurrentiel de votre monde sans foutre cul par-dessus tête ce monde ci…
        Dit comme ça c’est juste du bon gros Yaka planqué sous du petit voeu pieux.

      2. Cher Vigneron, les fonds de pension et autres réassureurs privés ne survivent-ils pas de des effets conjugués de l’augmentation de la population et de la croissance de l’économie (réelle puis dématérialisée) ?
        Les systèmes de répartition non marchands s’abreuvent aux mêmes sources et leur sont concurrents.
        Donc simple logique (rien à voir avec la prédiction), faute de croissance mondiale soutenue ou sauf disparition de la mondialisation des marchés de capitaux, après la coexistence, Il y aura affrontement ou convergence un jour ou l’autre.

        Dans les deux cas, une fois cette méta-concurrence réglée (entre le marchand et le non-marchand), il y aura nécessité d’une globalisation de la réassurance.
        Sinon on subira une cascade façon dominos de défauts de solvabilité.

        En d’autres termes, il y aura nécessité de mettre en place une convention mondiale de cette réassurance sinon on subira des guerres et conflits militaires qui réaliseront les aléas financiers.

        Ce n’est ni un bon gros Yaka, ni un petit voeux pieux mais une simple pente.
        La sécurité a un prix, les garanties aussi et rien n’étant gratuit, on peut couvrir le risque, diviser le risque entre davantage de cotisants, le faire financer par la richesse future … et tenir les prédateurs à distance. Oui, mais jusqu’à quand ?

        C’est dans notre monde, cher Vigneron, regardez autour de vous. Les financiers, c’est eux, c’est nous …

        Bien bonne fin de semaine.

    2. Aux Etats-Unis, les « frais de gestion » des retraites par capitalisation ont, pour certaines caisses, absorbés une énorme partie des capitaux placés, au point que les cotisants se sont retrouvés avec de minuscules retraites. Ensuite, la crise des subrimes et les effondrements en bourse qui l’ont suivie ont totalement rincé nombre de petits épargnants qui ont vu s’envoler ce qui restait de leur retraite par capitalisation. Aujourd’hui, ils sont de nouveau obligés de chercher du travail, à plus de 80 ans. Les retraites par capitalisation sont donc extrêmement risquées, et ce ne sont pas les hésitations du CAC 40 – jamais remonté bien haut depuis 2008 – qui donnera confiance dans l’avenir. En plus, ces retraites par capitalisation agissent négativement sur l’économie réelle et créent du chômage car l’argent des futurs retraités, une fois placé en bourse, recherche avant tout le profit maximal à court terme, ce qui déséquilibre un peu plus les entreprises et pousse aux licenciements et délocalisations. Cela s’est beaucoup vu avec le fameux fond des « veuves écossaises » (en plus, ces fonds agissent de façon internationale. Un fonds américain ou écossais a de l’argent placé dans le monde entier et déstabilise des entreprises qui ne sont même pas actives dans son propre pays. Une bonne partie de la « main invisible » des marchés, ce sont des fonds de pension…).

      Enfin, plein de gens ont des salaires tellement faibles que s’ils devaient dépendre uniquement de leurs économies placées une fois à la retraite, il ne leur resterait plus rien une fois les fameux frais de gestion des retraites par capitalisation enlevés. C’est donc une solution intéressante pour des gens fortunés (peut-être pour des pays comme le Luxembourg où les salaires sont très hauts ?), mais pas adapté aux smicards ou juste au dessus du smic dans un pays comme la France.

      1. La retraite par capitalisation c’est juste vieux comme la connerie humaine, la même que celle des écureuils qui oublient génération après génération que la précédente s’est toujours vue démontrer l’une ou l’autre des mille et une façons de disparaître de son stock de noisettes surnuméraires.

      2. @ La vigne,

        la précédente s’est toujours vue démontrer l’une ou l’autre des mille et une façons de disparaître de son stock de noisettes surnuméraires.

        Ca veut dire quoi cette phrase ?

      3. Démerde toi Clôôney, j’fais pas pour malentendants, au risque – jubilatoire dans ton cas – des malentendus.

      4. Dans la phrase de vigneron, c’est « la précédente » (génération) qui est censée disparaître de « son stock de noisettes surnuméraires« . C’est bancal ou surréaliste, au choix.

    3. je ne suis pas un expert et suis incapable de répondre aux chiffres sur le financement de la retraite ; cependant, je suis foncièrement opposé à la retraite par capitalisation, parce que les fonds de pension sont des armes de destruction de nos entreprises et de l’activité humaine : les exemples ne manquent pas : les fonds de pension ont des attitudes prédatrices : ils rachètent des entreprises saines, licencient et n’investissent plus afin de faire cracher un maximum de profits pour les actionnaires à court terme, et une fois l’entreprise saignée et en perte de compétitivité parce que n’ayant plus investie, elles revendent les cadavres, et les licenciements et pertes sont pris en compte par les collectivités (états, collectivités territoriales, les mêmes qui souvent avaient accordé des subventions et avantages hors normes à ces « investisseurs » qu’on devrait appeler des dépeceurs )
      autrement dit, la retraite par capitalisation, ç’est encore donner de multiples avantages au monde de la finance (assureurs et banquiers n’attendent que ça) et favoriser les démarches spéculatives et de destruction des entreprises considérées uniquement comme des entités devant cracher du cash flow..

      par rapport à cette évolution, l’argument de l » »efficacité  » de la retraite par capitalisation me semble être vraiment dérisoire

    4. Dans une population viellissante, la retraite par capitalisation est une catastrophe, puisque la masse des « vieux » se sépare de ses produits financier, générant une baisse généralisée continuelle.

      Delphin

    1. Bien naïfs sont ceux qui pouvaient encore penser le contraire.
      « Sociaux-démocrates » ??? titre usurpateur, il n’y a rien de social ni de démocrate au PS !
      Le rouleau compresseur ne va pas tarder à se mettre en route pour écraser ce qui reste encore des droits fondamentaux des peuples d’Europe et d’ailleurs…

    2. je partage beaucoup d’avis avec le parti de gauche, dont celui là ; seulement voilà, le parti de gauche, ç’est comme le port salut, ç’est écrit dessus.. ç’est un parti à gauche, qui considère que tout ce qui n’est pas étiqueté gauche est à rejeter, même si des avis convergents comme ceux de Dupont-aignan ont lieu sur de nombreux sujets.. la meileure preuve des alliances entre le pdg et le ps.. (ex: l’appel de mélenchon à voter hollande)et que par conséquent, leurs critiques sur la complicité des sociaux libéraux aux décisions de la troika est elle même sujette à caution, vu l’alliance idéologique et électoraliste du pdg avec les sociaux libéraux du ps…

      1. « Déjà, il faut tout faire pour que les batailles de résistance
        dans l’automobile, la santé, etc,
         » (Charles A)

        L’automobile est écologiquement condamnée, il serait temps de quitter l’hypermobilité.

        Tant que la gauche sera productiviste, elle restera, comme d’habitude, en retard d’une guerre.

        Delphin

      1. les « choses » remontent plus loin :
        Alain Joxe : Les guerres de l’empire global -1h15
        http://www.dailymotion.com/video/xr3pn6_les-guerres-de-l-empire-global_news
        et :
        Bassam Tahhan dénonce l’ingérence étrangère en Syrie et l’intox des médias occidentaux
        http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/bassam-tahhan-denonce-l-ingerence-35971

        Conférence du journaliste belge Michel Collon au Centre de recherche sur la mondialisation, le 4 juillet 2012, sur le thème : « Les enjeux de la crise mondiale : austérité, guerres, brutalité policière et mensonge médiatique ».
        http://www.agoravox.tv/actualites/medias/article/michel-collon-guerres-et-35951

        …il n’y a pas « d’alliance » entre le FdG et le PS : appeler à éliminer Nicoléon n’est pas soutenir Hollande !

      2. Le programme du FdG était moins à gauche
        que celui du programmes commun, ou celui qui a fait élire Mitterand.
        Le mot socialisme en a même été banni!
        Et on connait le résultât des politiciens PS et PC sous Mitterrand et Jospin.

        De plus le FdG est incapable de se lever face au gouvernement de la bourgeoisie.
        Bien pire il tonne contre ceux qui veulent organiser la résistance.

        Une partie des militants du FdG veulent sortir du cadre capitaliste,
        mais ses dirigeants s’affirment faisant partie de la majorité de « gauche ».
        Les militants de base sont immobilisés et sans perspective politique:
        acceptation des farces sur la constituante,
        désirs de changements à plat et sans se confronter avec le régime.

        Il faudra malgré tous ces politiciens mener une bagarre sans compromis
        contre la classe prédatrice et son gouvernement.
        Déjà, il faut tout faire pour que les batailles de résistance
        dans l’automobile, la santé, etc, gagnent.
        Pour qu’elles gagnent il faut un niveau d’organisation sociale plus large
        et plus élevé qu’aucun front politique électoral ne peut atteindre .
        On ne demande pas son adhésion à un front politique aux travailleurs
        pour qu’ils prennent en main leurs luttes. Bien au contraire.
        La clé du succès de la résistance sociale
        sera justement de mobiliser une fraction significative des travailleurs,
        qu’ils soient de gauche ou de droite, ou rien du tout.
        Ce n’est pas une carte politique, ni la participation à une messe du FdG
        ou d’un autre parti qui permettra de sortir du cadre capitaliste,
        mais la mise en mouvement du tous ensemble.

  7. Cher Monsieur Leclerc,

    il est parfois atterrant de constater que beaucoup de nos experts n’aient pas pris la peine de lire ou au minimum de se renseigner sur ce que John GALBRAITH a écrit et professé pendant près d’un demi-siècle.

    Pourtant tout est dans sa bibliographie depuis la Crise de 29 à L’argent et jusqu’aux Mensonges de l’économie, j’en passe et les meilleurs aux titres un peu alambiqués sur l’opulence et l’Etat industriel.

    Et dire qu’on se précipite sur cette règle d’or avec un tel acharnement !
    Les règles sont indispensables mais qui peut croire un instant qu’un algorithme magique va nous régler le problème ?

    Les politiques sont immobiles, le cerveau vide, les membres creux :
    – tétanisés d’un côté par le tango de dupes que dansent les actionnaires et les managers des grandes entreprises au milieu d’un public de spéculateurs aux petits pieds à la limite du crétinisme, abrutis par leur onanisme financier compulsif,
    – terrorisés d’un autre côté par le sacro-saint consommateur identifié au seul pouvoir d’achat de la classe moyenne et au niveau des salaires,
    – fascinés par les PME qu’ils voient comme l’alpha et l’oméga de leurs poussives érections intellectuelles mais qu’ils sont bien incapables de rencontrer tant elles sont nombreuses et hétérogènes.
    Pris dans ces sublimes injonctions contradictoires, les politiques ne peuvent qu’imaginer le redoutable impact de la paupérisation des foules.

    C’est la crise financière qui est devenue économique donc la solution ne peut être que financière et voilà nos experts super – diplômés aussi lamentables que les oracles de l’administration Hoover … on scrute les taux d’intérêts comme les fumerolles de la pythie alors qu’ils n’ont aucune incidence, AUCUNE.

    Ce qu’il nous faut aujourd’hui :
    – c’est une première convention internationale qui arbitre la relation de l’actionnaire et des managers des grandes entreprises, qui définit le pouvoir des uns et la responsabilité des autres : cela peut se faire entre les places boursières,
    – c’est une seconde convention internationale qui pose les bases d’un salaire minimum et peu importe que la Chine ou n’importe quelle coalition de bricks n’en veulent pas : on peut faire entre nous, sans eux, comme avant 1995. On peut signer cela dans un cadre multilatéral restauré de l’OMC,
    – ce sont des projets pour relancer l’investissement des entreprises et trouver un terrain d’épanchement aux liquidités séminales surabondantes, retenues trop longtemps dans les bourses,

    Les BCE, FED et autres banquiers n’ont qu’à quitter l’estrade et à rentrer dans leurs institutions pour se remettre un peu au travail. Ils savent ce qu’ils ont à faire : ils n’ont qu’à le faire.

    Il n’y a rien de choquant à ce que les Etats décident de gérer un peu mieux leurs finances : les entreprises, petites et grosses, et les simples particuliers savent le faire. Alors règle d’or ou pas, moins de dépense, plus d’impôt, aucune importance : ce qui compte c’est que le plus grand nombre puisse consommer et écouler la production des entreprises. L’intendance suivra.
    Ma consultation était gratuite : et ce n’est pas parce qu’elle n’a pas de prix qu’elle est sans valeur.

    Bonjour chez vous et courage !

    1. Pas de mal pour bankia d’être gérée comme le font les simples particuliers… Total, 132 milliards de perte, intégralement remboursés par les contribuables avec une pénalité de près de 7% d’intérêt d’emprunt octroyé au FROB…

      Là, à un certain niveau, y’a des baffes qui se perdent… Franchement…

      1. Cher Pedro Gil, je vous assure la main sur le coeur ne pas faire partie du grand capital ni de ses sbires appointés …
        Lisez donc ci-dessus :
        Les BCE, FED et autres banquiers n’ont qu’à quitter l’estrade et à rentrer dans leurs institutions pour se remettre un peu au travail. Ils savent ce qu’ils ont à faire : ils n’ont qu’à le faire.

        Je ne défends pas les prédateurs mais à quoi sert de les dénoncer en vitupérant comme un forcené … à rien, je le crains. Il faut les contraindre et les remettre à leur place, celle qu’ils n’auraient jamais du quitter.

  8. que dire que l’on ne sait déjà mais que l’on n’ose dire ou pire entendre.

    Les ultra riches, et leurs valets les riches, sont des salauds.
    Ils ont de peur qu’un jour leurs arrières petits enfants manquent décidé de laisser mourir les plus pauvres des pauvres. Les états ne pourront plus offrir à tous des soins de santé quasi gratuits ni de pension suffisante pour survivre.

    C’est à celà que l’on assiste aujourd’hui, passifs. Nous nous laissons assassiner en pensant que nous ne sommes ni grecs, ni espagnols ni italiens.

    Tient il n’y a pas si longtemps on croyait que cela ne concernait que les juifs?

      1. En plus de lire le prochain livre, apprenez également a être plus tolérante. Il transparait que vous vous pensiez avertie. Peut être dans votre immense condescendance pouvez vous supporter une vision autre que la votre sans verser dans la prétention ??!!

      2. Chère Efarista, si je m’y emploie ardemment, je pense pouvoir être plus tolérant, moins condescendant et moins prétentieux. Comme vous qui ne manquerez pas de le faire.
        Bien à vous.

      3. Quelques dédicaces pour Apicelleria:

        « C’est pourquoi, lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :

        Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.

        Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois. »/

        Thomas Moore , l’Utopie

        « L’on ne sait pas ce que l’on doit le plus admirer, la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés! »
        TCHOUANG TSEU

        « La prospérité ne se calcule pas d’après le bonheur de chacun mais d’après le malheur des autres »

      4. Merci cher Wuwei, je ne connaissais pas ces citations et d’ailleurs comment ne pas y souscrire ?

        Mais on ne peut pas non plus oublier que Thomas More fut le ministre d’un prince et qu’il travailla inlassablement à la rédaction et à la mise en oeuvre de lois. Pour n’être pas dupe, il n’en était pas pour autant coupable.

        En ce qui concerne Tchouang Tseu, la duplicité des dirigeants politiques peut bien sûr être convoquée ; moins l’idiotie des gouvernés comme pourrait nous le montrer par exemple l’évolution de la Chine. Le Grand Bond en Avant et autres joliesses n’ont pas empêché l’augmentation fulgurante du niveau de vie d’une grande partie des chinois et, tour de force, avec des dirigeants de la même obédience.

        Le malheur des autres est l’indicateur subsidiaire qui permet à chacun de supporter le sien, une fois posée l’addition principale mais frustrante du bonheur. Les agitateurs et autres charlatans ont toujours travaillé sur le malheur de la majorité se sachant incapables d’améliorer leur sort. Le jour où ils accèdent au pouvoir, ils ont tout le temps de chercher des coupables avant que ces « idiots de gouverné » ne se décident à les juger …

        Et qu’on ne se trompe pas : aucune réflexion économique n’a jamais conclu que consommer apportait la félicité suprême …

        Bien à vous.

  9. La règle d’or contrainte démocratique?

    Inscrire dans la constitution – même si c’était par une procédure réellement démocratique – une règle qui entre en contradiction avec d’autres règles qu’elle comporte déjà, telles que celles ci-dessous (Préambule de 1946) montre soit que ce que comporte la constitution n’a pas d’importance, soit que les responsables politiques sont irresponsables.

    5. Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi. […]

    11. […] Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence.

  10. La mainmise des machines sur les marchés financiers en question

    Le Point.fr – Publié le 11/08/2012 à 10:34
    Des erreurs commises par des ordinateurs passant des ordres sur les marchés financiers ont provoqué des pertes de plusieurs millions d’euros.

    L’erreur de programmation qui a valu au courtier américain Knight Capital de perdre 440 millions d’euros soulève à nouveau la question de l’omniprésence sur les marchés de machines accusées par leurs détracteurs d’augmenter les risques et de léser les investisseurs. Le 1er août, pour pouvoir interagir sur une nouvelle plate-forme d’échange lancée par l’opérateur boursier NYSE Euronext, le courtier Knight Capital a déployé un nouveau logiciel qui s’est mis à passer, en rafale, des ordres erratiques. Il a fallu environ 45 minutes pour l’arrêter, le temps pour Knight de perdre 440 millions de dollars.

    La présidente du gendarme américain des marchés (SEC), Mary Schapiro, a dénoncé le jour même un incident « inacceptable » et facteur potentiel « d’inquiétudes pour les investisseurs » classiques. « Faudra-t-il attendre une catastrophe dont on n’arrivera plus à se relever pour se poser les bonnes questions ? » s’interroge un analyste, sous couvert d’anonymat. L’omniprésence des ordinateurs sur les marchés financiers n’est pas nouvelle…….

  11. Je crois que le sieur Coene après ses déclarations incendiaires sur Dexia hier et celles de ce samedi sur l’achat de bonds Italiens et Espagnols, cherche visiblement à se faire renvoyer de la BNB.

    Debt crisis: ECB buying Spanish and Italian debt ‘makes no sense’ says Belgian bank governor
    The European Central Bank should not buy Spanish and Italian debt because it « makes no sense » and will take away the pressure on politicians to act, Belgium’s central bank governor has said.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/9468862/Debt-crisis-ECB-buying-Spanish-and-Italian-debt-makes-no-sense-says-Belgian-bank-governor.html

  12. Monsieur Leclerc,
    connaissez vous la position de Bernard Friot sur le systeme de retraites par repartition, et si oui qu’en pensez vous ?

    1. +1
      « Il n’y a aucun problème démographique dans des pays qui choisissent de faire de la pension non pas la contrepartie des cotisations passées mais la poursuite du salaire. Il n’y a que du bonheur démographique. Nous allons passer de 2/3 de notre vie consacrés à l’emploi à 1/2 : ouf ! L’autre moitié est payée par du salaire à vie, qui fait que l’activité est du travail. En d’autres termes, les 13% du PIB qui vont aux pensionnés sont produits par les pensionnés eux-mêmes ; il n’y a pas transfert des actifs vers les inactifs. »
      Bernard Friot, Éloge de la cotisation

      Je pas oublier non plus que les allocations sont largement auto-financées. Chaque foi qu’un retraité, chômeur, fonctionnaire… fait un achat, il paye la TVA (retour case départ), il fait «tourner» l’économie, il offre du travail aux commerçants et employés et fournisseurs, lesquels cotisent, paient des impôts… (là aussi retour case départ). Le salaire comme les allocations sont les conditions nécessaires pour que l’économie «tourne». Il suffit d’envisager l’impact qu’aurait leur diminution voire mieux leur suppression, ce qui provoquerait une récession et donc chômage, diminution des cotisations…

      1. dans ce cas le type dans un paradis fiscal avec son pognon quand il achète un yacht il fait aussi tourner l’économie

      2. Ben oui, sauf que après 20 yachts, 10 jets privés, 30 villas-dans-un-paradis-fiscal … il n’y a plus de plaisir et on ne sait plus quoi inventer pour dépenser «son» argent et on le fait «travailler»

      3. yesterdayingermany

        Sauf que Fujisan en a plein le cul de vos 20 yachts, 10 jets privés, 30 villas-dans-un-paradis-fiscal …
        Vous comprenez ? Lui c’est un vrai Citoyen. Un homme tel quel, le contraire d’un quelconque « made in germany ».

      1. en marché ouvert ou le grille pain (j’aime bien partir d’un truc basique qu’on oublie) fait avec des cotisations est le « même » que celui qui exploite la misère, est-ce possible?

      2. Bonjour, pour B. Friot, le retournement de « l’emploi » en « travail » passe par la généralisation d’une d’une « échelle de qualification personnelle« » liée à une échelle (resserrée, certes, 1 à 8) de revenus. Cette conception réintroduit une forme d’organisation sociale basée sur un principe hiérarchique, lui-même soutenu par le mythe de la production . Je pense qu’il convient de lire attentivement Friot – il est très bien – mais alors, avec la distance libertaire nécessaire au double retournement du travail en oeuvre !

  13. lien : http://www.romandie.com/news/n/_Serbie__detention_d_anciens_dirigeants_d_une_banque_en_faillite27110820122147.asp

    Serbie : détention d’anciens dirigeants d’une banque en faillite

    BELGRADE (Serbie) – La justice serbe a annoncé samedi avoir ordonné la détention pendant un mois de huit personnes, dont cinq anciens dirigeants d’une banque locale en faillite, soupçonnés d’avoir octroyé des crédits jamais remboursés, d’un montant total de 300 millions d’euros.

    Les huit suspects sont soupçonnés d’abus de pouvoir et d’avoir alloué entre 2008 et 2011 des crédits pour environ 300 millions d’euros à plusieurs compagnies qui ne les ont jamais remboursés, a déclaré Me Miljko Radosavljevic, procureur serbe chargé du crime organisé, cité par l’agence Beta.

    Un ancien directeur d’Agrobanka et quatre autres ex-dirigeants, ainsi que trois hommes d’affaires, bénéficiaires de ces prêts, ont été arrêtés mercredi et ont depuis été interrogés par le parquet. Deux suspects sont en fuite.

    La Banque centrale serbe a retiré sa licence en mai à Agrobanka, après avoir constaté, lors d’une vérification de ses comptes, des pertes de plus de 300 millions d’euros générées essentiellement par des octrois de prêts bon marché à des entreprises qui ne pouvaient pas lui fournir les garanties adéquates de remboursement.

    Un tribunal commercial a lancé une procédure de faillite d’Agrobanka, dans laquelle le gouvernement serbe détenait 20% des actions avant la perte de la licence.

    Un groupe d’actionnaires étrangers, qui contrôlaient au total 30% des parts de la banque, s’en sont pris au gouvernement, qui détenait à lui seul le plus plus grand nombre d’actions, et ont affirmé que les critères d’allocation des crédits étaient politiques et non pas économiques.

    (©AFP / 11 août 2012 21h45)

  14. tant qu’on reste dans le formatage de pensée actuelle on ne risque pas de trouver de solution au problème des retraites il n’y en a pas
    évidement que si de moins en moins de gens cotisent pour de plus en plus qui devraient recevoir et de plus en plus longtemps ça ne fonctionne pas
    MAIS
    est ce que tous les paramètres de l’équation ainsi fixées sont vrais?
    et ensuite à quel dogme de base correspond l’équation? trouver de l’argent pour satisfaire un besoin
    et si au lieu de raisonner sur le comment trouver de l’argent pour un besoin on partait de la redéfinition du besoin pour trouver l’argent?
    le besoin est de compenser en terme de revenu la perte de capacité de travail.
    mais cela ne se fait pas du jour au lendemain
    on ne devient pas vieux parce qu’on est retraité.
    que se passe til au niveau des retraités?
    ils font tout pour obtenir du départ un niveau de retraite apparemment acceptable pour gérer des besoins présents mais aussi l’augmentation des besoins futurs
    et en fait dans ce système compte tenu de l’érosion du pouvoir d’achat et de la non compensation de l’inflation le retraité vieux est obligatoirement perdant sur toute la ligne donc très insécure ce qui conduit socialement à un niveau de non acceptation de toute réforme concernant les retraites
    alors que si on instituait officiellement une retraite à revenu progressif comme l’est le revenu du travail en général ( au début on gagne peu pour gagner plus au fur et à mesure de la concrétisation d’un professionnalisme ) et que donc à la retraite on commence par toucher un revenu assez faible mais qui augmente avec l’âge et éventuellement le degré d’invalidité alors le problème du montant des retraites en masse serait résolu par le fait que le niveau des retraites servies resterait à peu près fixe compte tenu de l’augmentation progressive du montant sur un nombre de personne de plus en plus faible.
    ainsi la retraite reprendrait son sens primitif de sécurisation des personnes face à la réalité de la vieillesse et des besoins
    il faudrait accepter ce degré de sécurité pour tous en échange de l’abandon d’une retraite calculée sur la base du niveau des cotisations versées. qui elles resteraient sur un taux égal pour tous. là se situe le niveau d’évolution quantique sur la question des retraites
    tout le monde étant statistiquement amené à être éventuellement vieux et retraité
    le confort de la vie de retraité se jouant d’une manière privée par le niveau d’épargne personnelle et donc de capitalisation
    les deux système cohabitant de manière indépendante

    le système de retraite actuelle est un système qui reproduit l’exploitation du riche sur le pauvre
    les pauvres cotisent plus en masse et vivent moins longtemps
    les riches cotisent plus en revenus et vivent plus longtemps
    ceux qui tirent le maximum d’avantage de l’équation actuelle des retraites sont les vieux riches qui non seulement ont pu durant leur vie accumuler un capital leur garantissant des vieux jours plus tranquilles mais en plus touchent les plus grosses retraites pendant le plus longtemps.
    ce qui ne correspond en rien aux promesses faites par le système à l’origine pour garantir une forme d’équité, à l’avantage global de la société dans son ensemble ( riches et pauvres) parce que beaucoup de vieux de plus en plus pauvres même vivant moins longtemps génèrent des frais de soins et de prise en charge sociale qui ne sont plus assumables dans les circonstances présentes sauf à interdire l’accès aux soins aux vieux pauvres ( pour qu’ils disparaissent plus vite)
    le système des retraites est en crise comme l’est le capitalisme
    puisque qu’elle que soit l’apparence trompeuse qu’on lui a donné et le rêve de l’âge d’or d’une retraite heureuse et sécure il est seulement et profondément inique

    sa disparition est une nécéssité si la société veut évoluer dans la mesure où désormais la masse des personnes âgées retraitées ou retraitable ne va qu’en augmentant en proportion de la société active et que son poids dans un système fondé sur le consumérisme prend de plus en plus d’importance.

  15. Le masque, peuvent-ils l’enlever?, remplacer des médailles olympiques, par l’idée d’un défaut, combien de lecteurs de ce blog (et d’autres) ont essayés d’alerté leurs proches?
    Bizarrement au vu des nombreux films catastrophes, l’inconscient est prêt (on a encore un instinct de survie qu’on cultive avec imagination, des zombies, des incas, qu’importe tant qu’on laisse au conscient que cela ne vient de nous).
    Il FAUT que demain soit presque comme aujourd’hui (pour le conscient on a même créer la nostalgie, afin qu’hier reste beau et si hier ne l’était pas, il y a le rire qui contrecarre nos échecs passés, grâce à un présent plus doux, sinon le conscient ce résume en dépression).
    Par conséquent on peaufine la masque.
    Les structures sont primordiales, mais parfois des acteurs charismatiques peuvent (le moment propice, à la grande phase doute) aider vers le mieux. Espérons qu’ils suivent le blog.

  16. Mais pourquoi se focaliser sur les retraites?
    c’est un faux problème?
    veut_on garder oui ou non notre système?
    Nous OUI
    nos dirigeants , NON

    pour le garder il faut trouver 30 milliards
    pas vraiment compliqué pour des politiques courageux

    1. nous voulons garder un système de retraite mais pas nécessairement le même qui ne favorise que les riches qui en profiteront au maximum tandis que les pauvres verrons leur retraites devenir de plus en plus indigentes
      la finance veut garder un système de retraite parce qu’elle fournit une accumulation de capitaux propice aux gestions d’investissement à grande échelle

      le problème est que tout le monde ait bien compris que le système actuel est dévoyé
      mais ce n’est pas une raison pour en choisir un encore plus dévoyé que celui ci

      il faut adapter le système de retraite aux réalités démographiques certes mais pas pour que la finances et les riches s’en emparent à leur seul bénéfice.

      ce n’est pas une question de trouver de l’argent mais de redéfinir un système de redistribution pérenne
      et de collecte pérenne of course! parce que le système actuel s’écroule moins par évolution de la pyramide des âges ( quoi qu’on nous en raconte des balivernes) que par les effet du chômage et de la récession conjugués

  17. Five years on, the Great Recession is turning into a life sentence.
    Five years into the Long Slump it almost seems as if we back to square one.

    .. As for our debt mountain, we have barely begun the great purge. Michala Marcussen from Societe Generale says the healthy level is around 200pc of GDP for advanced economies. If so, we have 100 points to cut.

    This cannot be achieved by austerity alone because economic contraction would tip us all into a Grecian vortex. Such a cure is self-defeating.

    Much of the debt will have to be written off. Whether this done by inflation (1945-1952) or default (1930-1934) will be the great political battle of this decade. Pick your side. Pick your history.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/ambroseevans_pritchard/9471018/Five-years-on-the-Great-Recession-is-turning-into-a-life-sentence.html

Les commentaires sont fermés.